Depuis la version 10 d'ArcGIS, les utilisateurs peuvent partager (gratuitement) des paquetages de carte ou des paquetages de couche en utilisant la plateforme ArcGIS Online. Un paquetage (package) contient généralement les données, les filtrages, les étiquettes, les symbologies et toutes les autres propriétés d'affichage permettant une exploitation directe de la ressource par des utilisateurs ArcGIS ouvrant ce paquetage. Après avoir téléchargé un paquetage, directement à partir d'ArcMap ou via le portail ArcGIS.com, son propriétaire peut spécifier les utilisateurs et les groupes qui auront accès à ces cartes et couches ArcGIS. Grâce aux métadonnées et aux fonctions d'indexation de la plateforme ArcGIS Online, tout ayant droit peut facilement retrouver les ressources ainsi partagée. Pour cela, il peut se connecter sur le portail ArcGIS.com ou tout simplement faire sa recherche à partir de son application ArcGIS (Desktop ou Explorer).

Lorsque vous trouvez un paquetage de carte ou de couche sur ArcGIS.com, vous avez deux possibilités pour l'utiliser dans votre application ArcGIS: le référencer ou le télécharger. Ces deux options n'offrent pas les mêmes capacités, j'explique rapidement ici les différences.

Lorsque le paquetage est listé dans les résultats de votre recherche, le lien "Open" vous propose la commande "Download" pour télécharger le paquetage en local dans le répertoire de votre choix. 

Vous pourrez alors l'utiliser ultérieurement dans l'application ArcGIS de votre choix. Une fois le paquetage téléchargé, vous disposez simplement d'une copie en local sans lien avec la source du paquetage se trouvant en ligne.

Lorsque le paquetage est listé dans les résultats de votre recherche, le lien "Open" vous propose par défaut d'ouvrir le paquetage directement dans l'application ArcMap.

 Dans ce cas, le paquetage va bien entendu être téléchargé et décompressé en local mais cette fois-ci dans un répertoire de cache d'ArcGIS. De plus, une référence vers la source du paquetage en ligne sera maintenue. Ainsi, à chaque utilisation de cette carte ou couche, ArcGIS pourra vérifier l'existence (ou non) d'une version plus récente sur ArcGIS Online et, le cas échéant, actualisera le paquetage avant de l'ouvrir en téléchargeant automatiquement cette nouvelle version. Cette méthode permet de s'assurer que le paquetage de carte ou de couche utilisé est bien le plus récent disponible sur ArcGIS Online.

Sur le portail ArcGIS.com, le propriétaire d'un paquetage de carte ou de couche peut le mettre à jour à tout moment. Pour cela, il suffit d'afficher ses propriétés et de cliquer sur le bouton "Update".


Vous choisissez alors le paquetage à télécharger sur ArcGIS Online et il actualise automatiquement le paquetage existant.

Je termine aujourd'hui ma série de 3 articles consacrés aux évolutions d'ArcGIS Server 10 liées à la gestion des caches. 

Grâce à plusieurs nouveaux outils de géotraitement, il est désormais possible de mettre en place de nouveaux processus de création, de mise à jour et d'exploitation des caches des services de cartes ArcGIS Server. En permettant très simplement l'extraction et la réinsertion d'une partie des tuiles d'un cache ArcGIS Server, les outils d'import et d'export de caches de la version rendent la gestion des caches plus souple et plus collaborative.

Le premier usage intéressant de ces outils d'import et d'export, c'est de pouvoir mettre en place des processus de création de caches collaboratifs. En créant tout d'abord des caches partiels (des départements par exemple) puis en les importants dans un cache plus vaste (un pays par exemple).

Lorsque vous devez gérer un service de carte consolidant différents services de cartes sur une large zone géographique (un département, une région, un pays …), il se peut que certaines zones soient couvertes par des données plus complètes ou plus précises. Plutôt que de superposer, dans votre application web, le service global avec les services de cartes plus locaux proposant une meilleure qualité, vous pouvez tout à fait être intégré dans le service global les caches de ces services locaux. Il faudra pour cela les exporter et les importer dans le cache global.

Lors de l'import des tuiles dans le cache cible, vous pourrez indiquer une classe d'entités surfacique pour définir l'étendue de l'import et ainsi découper au pixel près les tuiles importées.

Depuis la version 10, ArcGIS Desktop, Engine et Mobile sont capables d'exploiter directement les tuiles d'un cache ArcGIS Server comme source de données raster. Ceci veut dire que l'on peut extraire une partie d'un cache ArcGIS Server puis le stocker en local sur un poste bureautique ou mobile pour l'utiliser comme fond de carte tout en étant totalement déconnecté du serveur SIG.

Annoncé depuis plusieurs mois, Esri poursuit sa stratégie d'ouverture avec la sortie aujourd'hui de la "File Geodatabase API" en version beta. Cette API (gratuite) va permettre aux développeurs, de manipuler les Géodatabases Fichiers sans passer par les ArcObjects. Ceci permet, par exemple, d'ouvrir les tables et les classes d'entités de la Géodatabase Fichier dans des applications non-Esri pour visualiser et modifier des données SIG. Cette API C++ fournit des modules d'accès bas-niveau en lecture/écriture sur les fichiers de la Géodatabase Fichier.

Pour résumer, l'API propose les fonctionnalités suivantes:

Cette API est destinée à des développeurs avancés qui ont besoin d'accéder à la Géodatabase Fichier (par exemple dans des contextes d'interopérabilité) sans disposer de licence ArcObjects.

Vous trouverez, via cette page, tous les détails ainsi que le lien pour télécharger cette première version beta et toute la documentation nécessaire.

Je poursuis ma série d'articles consacrés aux évolutions des caches dans ArcGIS Server 10. Aujourd'hui, regardons de plus prêt la notion de cache "mixte".

Le cache "mixte" est une nouveauté d'ArcGIS 10 permettant d'avoir, au sein d'un même cache, un mélange de tuiles aux formats JPEG et PNG. Un cache Mixte utilise le format JPEG au centre de la carte et le format PNG 32 sur les bordures de la carte. Ce mode mixte est intéressant si vous souhaitez superposer plusieurs services de cartes en gérant correctement la transparence.

Lors de la création d'un cache "mixte", des tuiles PNG 32 sont créées à tous les endroits où la transparence est détectée (en d'autres termes, partout où l'arrière-plan du bloc de données est visible). Les tuiles restantes sont créées à l'aide du format JPEG. Cela réduit la taille moyenne des fichiers tout en vous fournissant une superposition propre avec d'autres caches. Si vous n'utilisez pas le cache en mode mixte dans ce scénario, vous observez une "bordure" non transparente autour de votre carte.

Pour créer un cache "mixte", il suffit de choisir l'option MIXED dans la liste des formats de tuiles.

Depuis quelques années maintenant, ArcGIS Server a introduit l'usage d'un cache serveur pour accélérer l'affichage des services de carte dans les applications bureautiques, mobiles ou web. Riche de sa propre expérience (avec ArcGIS Online) et de l'expérience des utilisateurs, Esri propose en version 10, de nouvelles fonctions pour la génération et gestion des tuiles de vos caches ArcGIS Server. Les objectifs sont d'accélérer la génération des tuiles des caches, de simplifier leur gestion et enfin de permettre des processus d'élaboration (et de mise à jour) beaucoup plus collaboratifs. Cette série de 3 articles va me permettre de détailler ces évolutions essentielles pour les utilisateurs d'ArcGIS Server.

ArcGIS Server 10 introduit un nouveau type de cache: le cache "compact". Cette option s'ajoute au cache classique des précédentes versions et que l'on qualifie désormais de cache "éclaté". Le cache "éclaté" est un ensemble de dossiers et de sous-dossiers contenant des milliers d'images correspondant chacune à une tuile de la carte. Le cache "compact" est un nouveau format de stockage dans lequel on regroupe un grand nombre de tuiles dans un même fichier (.bundle). A chaque niveau d'échelle correspond au moins un fichier .bundle (contenant les tuiles) et un fichier .bundlx (contenant l'indexation de ces tuiles). Chaque fichier .bundle peut contenir environ 16000 tuiles. Par rapport à un cache éclaté, vous pouvez en théorie diviser le nombre de fichiers générés par 16000. Plus intéressant encore, cette énorme réduction du nombre de fichier veut dire que les opérations de copie ou de déplacement de caches vont être très largement accélérées.

Un cache "compact" regroupe simplement plusieurs tuiles en un seul fichier, ce n'est pas un fichier compressé de vos tuiles. En dehors des effets liés aux tuiles "vides" par rapport à la taille minimale de vos blocs systèmes, un cache "compact" ne sera pas beaucoup moins volumineux qu'un cache "éclaté". 

Par exemple, un cache "éclaté" composé de 4 millions de tuiles (=de fichiers) qui prend 9 heures à être déplacé sur un serveur de production, prendra seulement 10 minutes à être déplacé si il est stocké en cache "compact".

Les caches "éclatés" créés en version 10 ou dans les versions précédentes peuvent être convertis en caches "compacts" avec la commande de géotraitement illustrée ci-dessous. On notera que la conversion inverse est également possible avec cette même commande.

L'usage de caches "compacts" ou "éclatés" n'a aucune incidence sur les formats et les options utilisables sur tuiles et n'a absolument aucun impact sur les applications clientes.

Je poursuis aujourd'hui mon article consacré aux déploiements d'ArcGIS 10 dans un contexte de cohabitation avec des versions hétérogènes d'ArcGIS. Cette seconde et dernière partie se focalise sur ArcGIS Server, ArcGIS Mobile et les gestionnaires de licences flottantes. 

Toutes les applications Web ADF (.Net ou Java) et les APIs Web (JavaScript, Flex, Silverlight) d'ArcGIS Server 10 sont également capables de consommer l'ensemble des services d'ArcGIS Server 9.3 ou 9.3.1. A l'inverse, en dehors des nouveaux types de services d'ArcGIS Server 10 (Feature Services et Search Services), les services publiés avec ArcGIS Server 10 peuvent être consommés avec ArcGIS 9.3/9.3.1. On notera que ceci est vrai également pour le nouveau type de caches "Compact Caches" sur les Map Services d'ArcGIS Server 10.

En termes d'administration, ArcGIS Server doit être géré à partir d'une console Web (Manager) ou à partir d'un ArcGIS Desktop de la même version. Ainsi, ArcGIS Server 10 ne peut pas être administré par un Manager ou par un ArcGIS Desktop 9.3/9.3.1. De même, un ArcGIS Server 9.3/9.3.1 ne peut être administré par un Manager ou par un ArcGIS Desktop 10.

Les caches des Map Services créés avec ArcGIS Server 9.3/9.3.1 peuvent être utilisés avec ArcGIS 10. De la même manière, les caches des Map Services de type "Exploded" créés avec ArcGIS Server 9.3/9.3.1 peuvent être utilisés avec ArcGIS 10. Ce scénario est d'ailleurs très intéressant si vous souhaitez profiter des nouveaux outils de gestion des caches et des performances largement améliorées en version 10. 

Quel que soit le scénario considéré, vous devez prendre en compte les évolutions du fichier config.xml entre la version 9.3/9.3.1 et la version 10. Ainsi, pour pouvoir interchanger les caches entre les versions 9.3/9.3.1 et 10, vous devrez modifier la balise cacheinfo et cachestorageinfo comme indiqué ci-dessous:

On notera que lors de la migration de votre ArcGIS Server 9.3/9.3.1 en version 10, les fichiers config.xml (ainsi que les fichiers cfg) sont automatiquement mis à jour.

ArcGIS Mobile

ArcGIS Mobile 10 (et les applications construites avec le SDK) sont capables de se connecter à des services ArcGIS Server 9.3/9.3.1. De la même manière, ArcGIS Mobile 9.3/9.3.1 sont capables de consommer des services ArcGIS Server 10. Pour les applications construites avec le SDK 9.3/9.3.1, on notera qu'elles doivent être recompilées avec le SDK 10 pour pouvoir exploiter les services et les caches d'ArcGIS Server 10.

Gestionnaire de licences flottantes

Dans un contexte de parc ArcGIS en cours de migration, il est parfois nécessaire de partager des licences flottantes entre des postes bureautiques en ArcGIS 10 et d'autres dans des versions plus anciennes. Ce qu'il faut savoir c'est qu'ArcGIS 10 nécessite une nouvelle version de FlexNet pour proposer un ensemble de nouveautés comme l'emprunt de licence par exemple. Il est bien entendu possible d'installer deux gestionnaires de licences (un pour les versions 9.x et un pour les versions 10), il faudra alors utiliser deux machines différentes. La recommandation d'Esri est plutôt de migrer votre gestionnaire de licences en version 10 et de servir les licences flottantes à toute les versions d'ArcGIS Desktop de votre organisation.

Dans le cas du déploiement d'un gestionnaire de licence unique en version 10, le problème que vous pouvez rencontrer concerne l'accès à Bing Maps sur les postes 9.3.1. En effet, ArcGIS 10 intégrant automatiquement l'accès aux couches Bing Maps, cette extension 9.3.1 n'en est plus une en version 10 et ne figure donc pas dans les numéros d'autorisation fournis avec ArcGIS 10. Cet article du support technique d'Esri explique comment régler le problème.

Pour terminer

Ce rapide tour d'horizon sur la cohabitation de différentes versions d'ArcGIS n'est qu'un point de départ. Au delà, et avant de vous lancer dans les désinstallations et installations, je vous recommande la lecture des docs d'installation en français fournies sur les DVD.



Je vous recommande également une lecture attentive des pages suivantes du support technique d'Esri France.

Avec un système complet comme ArcGIS, l'arrivée d'une nouvelle version se traduit généralement par une phase transitoire durant laquelle cohabitent différentes versions des applications bureautiques, mobiles et serveurs. Depuis plusieurs années, Esri a largement facilité ces phases de migration en assurant non seulement la compatibilité ascendante (les nouvelles versions exploitent les données et documents des versions plus anciennes) mais aussi dans un certain nombre de cas la compatibilité descendante (les versions anciennes exploitent les données et documents créés par les nouvelles versions). Regardons d'un peu plus prêt ce que propose ArcGIS 10 pour permettre un déploiement dans un environnement hétérogène de versions.

ArcGIS 10 (Desktop, Server et Engine) permet d'accéder aux versions précédentes de Géodatabases (9.3, 9.2, 9.1, …) et de réaliser toutes les opérations supportées par les versions respectives de ces Géodatabase. Dans ce cas, l'utilisateur ArcGIS 10 ne peut exploiter les nouveautés de la nouvelle version tant que sa Géodatabase n'est pas migrée en version 10. Pour cela, ArcGIS 10 propose un nouvel outil de Géotraitement permettant de réaliser cette tâche dans un modèle ou un script mais surtout de l'automatiser sur plusieurs Géodatabases.

Une Géodatabase créée ou migrée en version 10 n'est pas supportée par les versions plus anciennes d'ArcGIS. Ce qui est nouveau en version 10, c'est la possibilité de créer une nouvelle Géodatabase dans une version antérieure. ArcGIS 10 introduit 2 nouveaux outils de Géotraitement "Créer une géodatabase personnelle" et "Créer une géodatabase fichier" proposent désormais une option pour préciser la version de la Géodatabase à créer (9.2, 9.3 ou 10).

Comme dans les versions précédentes, une version plus ancienne d'ArcGIS ne peut lire les documents ou les fichiers de couches enregistrées en version 10. Pour éviter ce type de problème, ArcGIS 10 permet d'enregistrer ses documents (mxd, sxd, 3dd) et ses fichiers de couches (lyr) en version 8.3, 9.0, 9.1, 9.2 et 9.3.

La notion de paquetage de couches (Layer Package) est apparue en version 9.3.1. C'est donc à partir de cette version (9.3.1) que l'on peut ouvrir des paquetages de couches, qu'ils aient été créés avec la version 9.3.1 ou la version 10. Au passage, si le paquetage de couche a été généré sur ArcGIS 10 SP1 et que vous souhaitez l'ouvrir avec ArcGIS 9.3.1, pensez à installer ce patch.

Pour les paquetages de cartes, c'est différent. En effet, cette notion est apparue en version 10. C'est donc seulement à partir de cette version (10) que l'on peut ouvrir des paquetages de cartes.

Comme je l'indiquais dans mon précédent article, ArcGIS Desktop 10 propose un environnement de mise à jour très largement optimisé. Au-delà de la notion de modèles d'entités, c'est l'ensemble de l'interface utilisateur qui a été repensée. Je propose de lister les principales évolutions des interfaces liées aux fonctionnalités de mise à jour.

C'est tout d'abord une nouvelle organisation de la barre d'outils "Editeur" pour proposer un accès plus rapide aux outils les plus utilisés.

 

Un des axes majeurs de la version 10 d'ArcGIS est la simplification et l'amélioration de l'expérience utilisateur pour plus de productivité. Dans ArcGIS 10, c'est particulièrement remarquable dans le contexte des fonctionnalités de mise à jour avec d'une part une nouvelle ergonomie de l'interface (j'y reviendrai dans mon prochain article) et d'autre part grâce également à l'introduction des modèles d'entités (feature templates, pour la version anglaise d'ArcGIS).

Dans ArcGIS 10, l'utilisateur crée des entités à l'aide de modèles d'entités. Un modèle d'entité décrit toutes les informations nécessaires à sa création (classe de stockage, gestion des attributs et outil par défaut pour saisir sa géométrie). Chaque modèle possède un nom et des balises de description permettant de réaliser les recherches. Les modèles d'entités sont stockés dans les documents MXD (et les paquetages de cartes) et les fichiers LYR (et les paquetages de couches).

Sur un même jeu de données, les utilisateurs peuvent créer leurs propres modèles d'entités afin de gérer leur vision métier des objets du SIG. 

Les modèles d'entités sont toujours en cohérence avec le contenu de la carte. Si la visibilité et les ensembles de définition des couches sont modifiés, les modèles se rafraichissent en conséquence. A tout moment, l'utilisateur peut modifier les propriétés des modèles d'entités sans aucune incidence sur le contenu des données.

L'utilisateur peut créer, modifier et supprimer des modèles d'entités quand il le souhaite. Pour il suffit d'exécuter la commande "Organiser les modèles d'entités". Une interface permet alors de gérer les modèles d'entité des différentes couches de la carte.

1. Créer un nouveau modèle

2. Choix de la couche (ou des couches)

3. Choix des différents modèles d'entités à créer

4. Les modèles d'entités ont maintenant créés à partir de la symbologie courante de la couche

5. On peut maintenant modifier leurs propriétés (visibilité des attributs, valeurs par défaut, ...)

Si la couche ne dispose pas de modèles d'entités, lors de l'ouverture de la session de mise à jour, ces derniers sont générés automatiquement à partir de la symbologie courante de la couche.

Pour utiliser les modèles de données il suffit de démarrer une session de mise à jour (ArcMap, ArcScene ou ArcGlobe), la fenêtre "Créer des entités" s'affiche pour permettre de choisir le modèle d'entité à créer. 

 

Avec le développement des types spatiaux dans les principaux SGBD du marché, de plus en plus de données spatiales sont stockées directement dans les bases de données sans qu'elles contiennent forcement un modèle de données SIG avancé comme celui de la Géodatabase. Cependant, les utilisateurs d'ArcGIS peuvent avoir besoin d'accéder à ces données spatiales en tant que couches dans leurs applications. Pour répondre à ce besoin d'ouverture, ArcGIS 10 propose la notion de "couches de requêtes" (Query Layers).

En spécifiant simplement une requête SQL, l'utilisateur affiche le résultat de cette requête en tant que couche, sans opération d'import ou d'export de données. Cette couche est alors très dynamique car directement basée sur les tables de la base de données. Tous les opérateurs spatiaux proposés par le SGBD peuvent être utilisés dans la requête SQL. Si la requête SQL ne contient pas de colonne "spatiale", le résultat obtenu dans ArcGIS est une simple table.

D'un point de vue fonctionnel, les couches de requêtes offrent les mêmes possibilités que tout autre type de couche (étiquetage, symbologie, ensemble de définition, dimension temporelle, info-bulle, …), elles sont cependant accessibles uniquement en lecture.Les couches de requêtes peuvent être publiée par ArcGIS Server, elles sont alors exploitables comme toutes les autres couches du Map Service.

Les couches de requête peuvent être créées à partir d'Oracle, SQL Server, PostgreSQL, DB2 et Informix. Tous les types spatiaux proposés par ces SGBD sont supportés par ArcGIS 10.

Pour plus d'informations vous pouvez vous reporter à la vidéo ci-dessous ou à l'aide en ligne d'ArcGIS Desktop 10

J'évoquais dans mes deux précédents articles d'une part les évolutions d'ArcGIS 10 concernant la prise en charge des données temporelles et d'autre part les améliorations apportées sur la prise en charge des services WMS. A la convergence de ces deux sujets, une évolution intéressante d'ArcGIS 10 est la capacité de publier des services OGC WMS acceptant l'utilisation de l'argument TIME dans les URL de requête. Les applications clientes peuvent alors demander une image de la carte, en spécifiant dans la requête WMS adressée à ArcGIS Server 10, un filtrage des données sur une date (une série de dates, une période ou une série de périodes). En termes de client, ArcGIS Desktop 10 est également capable de consommer ce type de service WMS et de filtrer la carte en fonction de contraintes de dates. Pour spécifier le filtrage temporel, on utilisera tout simplement la barre d'outils "Curseur temporel" d'ArcMap.

Pour plus d'infos sur le sujet, je vous recommande la lecture de cet article du blog ArcGIS Server d'Esri qui explique la démarche permettant la publication et la consommation de services WMS "Time enabled" avec ArcGIS 10.

A chaque nouvelle d'ArcGIS, Esri améliore la prise en charge des normes de l'OGC (en tant que serveur ou en tant que client) y compris pour les plus classiques d'entre eux comme le WMS (toutes les versions finalisées 1.0.0 à 1.3.0) sont supportées. Je reprends dans cet article quelques évolutions significatives:

De manière plus générale et pour approfondir les sujets de l'utilisation ou de la publication de services WMS dans ArcGIS 10, vous pouvez consulter les pages suivantes.

Depuis plusieurs versions d'ArcGIS Desktop, les utilisateurs peuvent utiliser les attributs temporels d'une couche pour réaliser des animations cartographiques. Aujourd'hui avec la version 10, les utilisateurs peuvent exploiter la dimension temporelle pour chacune de ses couches (vecteur ou raster) à partir du moment ou celle-ci dispose d'au moins un attribut décrivant un repère chronologique (date, heure, mois, année, période …). L'activation des données temporelles sur une couche permet d'appliquer la dimension temps à l'ensemble des données de la carte. Autre nouveauté, l'activation de la dimension temporelle sur les couches est une propriété de votre carte, ce qui veut dire que cette dimension est disponible dans toutes les applications ArcGIS (bureautique, mobile et web).
 

Activer la dimension temporelle sur une couche
 

Dans les propriétés de la couche vous disposez désormais d'un onglet "Temps" permettant de définir le (ou les) champ(s) contenant l'information temporelle. Vous définirez ensuite l'intervalle de temps par défaut ainsi que la plage de temps de la couche.

Vous pouvez maintenant utiliser la barre d'outils "Curseur temporel" pour définir la date, l'heure ou la plage de temps actuelle de la carte.

Toutes les couches ayant la dimension temporelle activée sont alors filtrées en fonction du curseur. Temporel. L'utilisateur peu largement paramétrer son comportement: intervalle de temps, durée représentée par le curseur, repère chronologique de début et de fin, vitesse d'avancement, …

La barre d'outils "Curseur temporel" peut être utilisée en mode données ou en mode mise en page). Dans une mise en page, il est possible d'insérer un texte dynamique indiquant le repère chronologique courant de la carte (date, heure, années, mois, ...). Ceci permet, par exemple, d'imprimer ou d'exporter la même carte à des dates différentes tout en indiquant automatiquement les informations temporelles correspondantes.

La barre d'outils "Curseur temporel" permet également la production de vidéos reprenant l'animation de la carte. Ci-dessous, un exemple de vidéo que j'ai réalisé à l'aide du couche de point contenant 20 années de classement de communes en catastrophe naturelle.

Lorsque vous publiez un document ArcMap contenant des couches "temporelles", ces informations sont également publiées au niveau du service de carte ArcGIS Server. Ceci permet donc, au travers de l'API Rest ou SOAP du service d'exploiter cette dimension temporelle exactement comme dans ArcGIS Desktop.

Ci-dessous la description Rest d'un service de carte ArcGIS Server présentant l'évolution du nuage de cendres du volcan islandais Eyjafjöll. La dimension temporelle est activée sur la  couche "Nuage" et les informations relatives au temps sont accessibles par toutes les APIs clientes d'ArcGIS Server (Flex, Silverlight, JavaScrip, iOS, Windows Phone, Android, ...)

 

Vous pouvez tester ce service de carte ainsi que la gestion de sa dimension temporelle à partir de cette application de démo réalisée avec le widget "Filtrage temporel" livré en standard dans ArcGIS Viewer for Flex. Pour afficher la couche du nuage de cendres, vous déroulerez le menu "Plus..." et cocherez la couche correspondante.

 

Totalement exploitable au travers des services de carte ArcGIS Server, la dimension temporelle des couches de votre SIG peut également être diffusée au travers d'un service WMS (et des arguments TIME). Je reviendrai sur cette option très intéressante introduite dans ArcGIS 10 dans un tout prochain article.